Comme je l'ai promis dans les commentaires à mon message d'hier, voici l'histoire de Bonna la bleue de Gascogne en perdition. J'ai emprunté la trame à Véronique qui est allée la raconter sur le forum des amis des lévriers auquel elle appartient :
Aujourd'hui dimanche, aller-retour à Paris en voiture pour nous, sans nos 3 long-nez (NDS : nos petits lévriers).
Sur le chemin du retour, sur une petite route de campagne en lisière de forêt, nous apercevons un chien divaguant tout près de nous. La route est petite mais elle longe l'A6. Il fait -3°. Véro me dit "hééé, il y a un saluki, là !" (NDS : une variété de grand lévrier) Bien sûr, je me gare illico. Quelques secondes avant, nous évoquions nos propres chiens, enfermés et affamés, seuls dans notre maison...
La chienne errante est une Bleue de Gascogne. Elle s'est approchée de la voiture, s'est mise derrière, à quelques mètres, aplatie dans le champ, apeurée, tremblante.
Véro descend, tente de l'approcher, voit des gros numéros de téléphone au marqueur sur son collier jaune fluo agrémenté d'une grosse cloche. Indice : chienne de chasse ou de ferme ! Le bout de sa queue est en sang, le reste semble très correct.
Nous lui parlons tout doucement, et Véronique s'accroupit près d'elle. Elle reste près de nous, yeux tout doux et implorants. Nous parvenons à lire les n° de tel puis à lui caresser le crâne. J'appelle. Son maître me répond qu'il arrive tout de suite.
Comme elle tremble beaucoup, je vais chercher la-couverture-de-la-voiture. Je me retourne et voit Véronique et la malheureuse chienne serrées, superbe image. Mon seul regret de la soirée sera l'absence d'appareil photo pour immortaliser l'instant.
J'enveloppe la chienne dans la couverture, elle finit par se coucher et se détendre tout en faisant des "mulk mulk" de contentement quand on la caresse. Le crépuscule est tout proche et personne n'arrive. 1/4 d'h après, Véronique me suggère de rappeler le maître, ce que je fais. Il est désolé de son retard, il a perdu sa meute (donc c'est un chasseur) et arrive dès qu'il peut. "Il cueille ses chiens à droite à gauche, au fur et à mesure".
Nous, déjà attachés à "la gentille titounette" (NDVéro), nous prions pour que son maître soit un chic type, pas une brute (puisqu'elle est apeurée, on se fait des petits films). Mais comme elle ne nous a pas fui, on suppose qu'elle ne craint pas les humains.
Un 4x4 arrive sur les chapeaux de roue, feux éteints. Véronique retient un peu la chienne par le collier pour qu'elle ne se jette pas sous les roues... 2 messieurs descendent. Elle remue la queue en se précipitant vers eux. Soulagement de la voir ainsi ! Son maître nous remercie vivement tandis que son acolyte met la chienne dans une remorque.
Pour le sang, il pense qu'il s'agit d'épines. Pour la fugue, il nous dit que ça lui arrive souvent, presque tous les dimanches, mais que là, c'est plus grave que d'habitude car il habite à 20-25 km ! Donc la coquine a cavalé !
Il lui reste encore une chienne à trouver. La nuit ne tardera pas à tomber.
Nous repartons, un peu émus, et surtout très contents d'avoir peut-être sauvé un chien. Nous évoquons notre Louks ainsi recueilli 2 fois sur le bord d'une route. Et Véro me parle de sa Fali (sa 1ère whippet) qui avait fugué dans Paris et avait été recueillie dans une librairie-presse par une très sympathique jeune fille : elle avait quitté son boulot pour aller la nourrir et la dorloter chez elle !
Véro s'était toujours dit "si un jour je trouve un chien, je ferai tout pour retrouver son maître". Aujourd'hui, c'est chose faite ! Nous sommes heureux.
Voilà l'histoire extraordinaire de Bonna la chienne peureuse qui s'était perdue dans la forêt !
L'envers du verbe sera consacré à mes activités professionnelles en tant qu'auteur, linguiste, animateur et interprète
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Une fort belle histoire, que je comprends tellement. Bonne journée.
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est une jolie histoire. :) Et un beau sauvetage. On les aime nos animaux !
RépondreSupprimerJe suis heureux que vous compreniez cela ;))
RépondreSupprimerC'est assez bienfaisant de vivre cela. Avec la faible circulation sur nos routes, cette chienne avait plus de chances de souffrir du froid que des véhicules.
Bien belle rencontre et histoire.
RépondreSupprimerAlba : C'était de l'émotion positive pour des semaines ;))
RépondreSupprimerOh, que je vous aime tous les deux!!!!
RépondreSupprimerUn jour, dans Paris, j'ai été suivie par un griffon Kortal... je travaillais ave. GeorgeV et j'avais des copines dans une autre boutique rue Pierre Charron; je la fais courte, mais bref, il avait les coussinets en sang, on a pu lui raser les poils intérieurs de l'oreille et lire son N° de tatouage: il venait de La Celle St Cloud!
Son maître (j'aime pas ce titre, mais bon!) nous a offert des roses....
Et ici , à la campagne, il s'en égare des chiens de chasse; la semaine dernière encore, j'en ai fait adopter un par des copains qui venaient de perdre le leur (perdre de façon définitive).
Maintenant j'ai deux borders collies, au moins ceux-là obéissent et restent collés à la maison;
ça me change des précédents...
Seb, je te trouvais sympa déjà, mais là je suis fan!
P:))))))
Bin ça c'est gentil, sais -tu ;))
RépondreSupprimerC'est qu'on les aime, nos animaux, comme dirait Martine...
Et nous, avec nos trois lévriers "de canapé", on ne peut que fondre devant la malheureuse chienne errante sur la route glacée...
Seb : Quelque chose me dit qu'elle serait aisément et rapidement devenue un 4ème oreiller de canapé !!! ;)
RépondreSupprimerAlmanachronique : bien belle aussi ton histoire de griffon !
Faut dire que la bleue de gascogne est assez grande pour servir de coussins à des petits lévriers frileux... :)
RépondreSupprimerC'est joli, le Bleu de Gascogne.
RépondreSupprimerMais ça se tartine moins bien que le Bleu d'Auvergne.
Enfin, je crois...
Nous n'avons pas essayé... par manque de temps, et surtout par manque de pain...
RépondreSupprimer;)