jeudi 26 janvier 2012

Arrivé récemment

Spécialement pour Sandrine et Michèle, à leur demande : une image du petit nouveau :-)

Chuis beau...

Bises à vous deux...
Et aux autres aussi, mais après.

lundi 23 janvier 2012

Problème de lecture

Suite à deux remarques que l'on m'a faites hier, il semblerait que mes blogues présentent des dysfonctionnements pour certains lecteurs : affichage impossible, commentaires inaccessibles ou bizarrement codés, pages qui disparaissent...
Afin que je sache s'il s'agit de problèmes généralisés, j'ai besoin de votre témoignage. Si vous constatez un ou plusieurs de ces phénomènes, merci de me le signaler en commentaire (si vous arrivez à en laisser un) ou par courriel si vous avez mon adresse, ou si vous pouvez la récupérer sur mon profil de blogueur.


Un message identique a été posté sur mon autre blogue.


Merci à vous.

samedi 21 janvier 2012

La bonne choucroute de d'chez nous !

Ce sera la solution numéro 88 dans le cadre de l'écologisme joyeux, bien qu'il ne s'agisse pas réellement d'une solution. 88 comme l'indicatif du département des Vosges.
Dans le sillage de notre fameuse quichaton, partie 1 et partie 2, je vous livre notre recette ancestrale de la choucroute vosgienne. Nous la nommerons choucroutaton pour les besoins de la cause. Tous mes remerciements et mon amour filial vont à mon papa et mon papy Haton pour cette merveilleuse méthode que je n'ose qualifier de recette tant elle est complète :

LA CHOUCROUTATON

Facilité d’exécution : *********
Coût : *
Bon-miam : ***********
Exclusivité familiale : ******

Temps de préparation : de une à trois heure(s)
Temps d’attente avant de tirer la première choucroute : au moins 3 semaines


Pour faire une « bonne choucroute de d’chez nous »©, il vous faut d’abord du bon matériel…. Voici celui que nous utilisons dans notre village :

-1 tonneau profond en plastique blanc muni d’un couvercle
-1 linge ou un torchon propre
-1 planche en bois d’une taille à peine inférieure à la circonférence du tonneau, et d’une forme semblable (mieux vaut une planche hexagonale pour un tonneau… du même tonneau).
-1 pierre de quelques kilogrammes (granit par ex.)


Mais il faut également des bons ingrédients !!

Pour une consommation mensuelle moyenne d’un ménage pendant onze mois à raison d’une choucroute par mois environ :

-30 kilogrammes de chou râpé (ou de chou entier que tu râpes toi-même)
-1 kilogramme de gros sel
-quelques poignées de bon persil à grosses feuilles
-des clous de girofle
-des baies de genièvre
-des… épices à votre idée

Bon, vous avez tout trouvé ?
Attention, tout ce que vous lisez depuis le début de cette recette, ainsi que la suite, est une exclusivité familiale. Tout le monde ne fait pas sa choucroute comme ça. Si vous acceptez de signer la licence ci-joint, vous devrez reverser 15 251 frugmes déodatiens à l’Association Française de Défense de la Choucroute Garnie à chaque mangeage de votre choucroute.

Que faire avec vos ingrédients à présent ? C’est facile :
Si le chou est préalablement râpé, aller directement à l’étape 2

1-Si le chou n’est pas râpé à l’origine, utilisez une râpe à choucroute, objet rare et précieux que nos ancêtres fabriquaient eux-mêmes et dont le savoir-faire s’est peu à peu perdu dans les dédales du merchandising moderne qui fait rien qu’à nous imposer ses produits tout prêts mais bon je ne suis pas là pour vous faire la morale non plus. Vous n’y êtes pour rien. Si par extraordinaire vous dénichiez cet objet rare et précieux, faites bien attention à ne pas vous râper la main, le sang donne un goût un peu écœurant au mélange.

2-Bien nettoyer le tonneau destiné à recevoir la mixture.

3-Mettre une couche de chou râpé (environ 3kgs) en prenant soin de séparer les filaments pour ne pas former de « grumeaux de chou », puis ajouter une bonne poignée de gros sel, quelques feuilles de persil, 10 baies de genièvre et 4 clous de girofle (si vous aimez ça).

4-Mélanger grossièrement et vigoureusement la couche réalisée et tasser fortement le tout.

5-Répéter les opérations 2 et 3 jusqu’à épuisement du stock d’ingrédients ou jusqu’à épuisement des choucroutiers !! Ne pas re-mélanger la couche qui vient d’être ajoutée avec les couches précédentes.

5-Après épuisement (du stock), tasser le plus possible le mélange et obtenir une surface plane et horizontale. En principe, l’eau doit déjà remonter à la surface avec enthousiasme, écume et détermination.

6-Poser le linge propre sur toute la surface du mélange. Poser la planche de bois sur le linge puis la pierre sur la planche. Fermer le tonneau avec un couvercle hermétique ou muni d’un serre-couvercle.

7-Eventuellement, écumer la surface de temps à autre, toutes les semaines par exemple. Lorsque l’écume a complètement disparu, la fermentation est terminée et la choucroute est bonne à tirer ; cela prend de deux à trois semaines. Votre choucroute sera comestible pendant onze mois, exceptionnellement plus pour les aventuriers de l’œsophage perdu.

8-Vous êtes prêts à déguster la « bonne choucroute de d’chez nous »©. Pour la cuisiner après trempage, faites cuire lentement et à feu très doux votre chou. Faites cuire les cochonnailles et les pommes de terre à part puis ajoutez-les au chou sans mélanger. Le gras du lard, des saucisses et du reste doit logiquement descendre le long des filaments du chou en vertu de l’attraction terrestre. Vous pouvez également improviser vos propres recettes, nous ne sommes pas sectaires à ce point.
Et n’oubliez pas le proverbe vosgien qui signe notre recette ancestrale :
« Pour qu’la choucroute soit bonne, y faut qu’le lârd passe au travêrs !! »


Les « trucs en plus ou en moins » de la famille Haton :

-Pour tasser au maximum, nous foulons parfois la mixture avec les pieds. Pas de panique ! La fermentation détruit toutes les impuretés qui vous mycosent les orteils (une bonne idée de cosmétique associée à la gastronomie).
-La liste des condiments n’est pas exhaustive et non plus obligatoire, seuls le chou et le sel étant indispensables pour l’opération de choucroutisation (ou choucroutifaction). L’avantage d’ajouter des épices est que le chou en est parfumé avant d’être cuisiné. Pour une choucroute à la vanille, remplacez girofle, genièvre et persil par des gousses de vanille pilées. Pour une choucroute au gingembre, même topo.
-Nous ajoutons au chou à choucroute traditionnel quelques choux cabu maison, plus savoureux et plus doux. L'idée sous-jacente est d'aller jusqu'à produire soi-même ses choux pour ne plus rien devoir à personne.
-Nous utilisons du gros sel de Guérande, parce que nous aimons le sel de Guérande…
-Après avoir « tiré » la choucroute, nous la faisons dessaler dans l’eau quelques heures avant de la cuisiner. Elle en est moins acide et s’imprègne mieux de la bonne graisse dégoulinante de vos savoureuses cochonnailles suintantes. Plus vous la laisserez tremper, moins elle sera acide.
Pour une choucroute sans goût, laisser tremper deux semaines en changeant l’eau toutes les heures. Terminer à l’eau de javel le quinzième jour. Jeter le chou. Recommencer en maudissant l’auteur de ce conseil idiot.

jeudi 19 janvier 2012

L'écologisme de la joie : Idée reçue numéro 51

Après avoir présenté l'Idée Reçue Numéro 1 : "Il faut préserver l'environnement pour les générations futures", puis l'Idée Reçue Numéro 2 : "Il faut sauver la planète", après l'ineffable idée reçue numéro 44 :"Il faut vivre avec son temps !", après la gentille et toxique Idée Reçue Numéro 13 : "Les plantes, en vrai, c'est sale et dangereux !", l'idée reçue du jour sera courte :
Numéro 51 "Il a fait mauvais temps ces derniers jours".


J'ai longuement hésité avec une autre idée reçue de compétition que je vous réserve pour plus tard...
Celle-ci me vient d'un constat : la perception du temps qu'il fait n'est pas la chose la mieux partagée de ce monde, contrairement à ce qu'on croit.
Il fallait voir tous nos voisins et amis de notre région ces derniers jours, leurs exclamations de joie, de satisfaction voire de soulagement, après le relevé des températures.
"Il a fait -8° ce matin !
- Ah, c'est bien !
- Y faut ça !
- Bin oui, les arbres en ont besoin !
- Pis la terre aussi ! Pis ça tue la vermine !
- Ah ça oui !
- LOL
- MDR"
Comme vous vous en doutez, j'ai joint ma voix à ce concert de contentement.
Cela n'empêche pas les écologistes (joyeux ou non) d'être partie prenante dans l'appel à loger les plus démunis, notamment en période hivernale. S'il n'est pas de mauvais temps au sens absolu du terme, il ne nous a pas échappé que le froid intense, autant que le chaud excessif, tue.

jeudi 12 janvier 2012

L'écologisme de la joie : idée reçue numéro 13

Après avoir présenté l'Idée Reçue Numéro 1 : "Il faut préserver l'environnement pour les générations futures", puis l'Idée Reçue Numéro 2 : "Il faut sauver la planète", après l'ineffable idée reçue numéro 44 :"Il faut vivre avec son temps !" voici la gentille et toxique Idée Reçue Numéro 13 : "Les plantes, en vrai, c'est sale et dangereux !"

Vous qui vivez en ville le savez bien, les plantes c'est sale. Les plantes ça vit dans la terre, ça mange par terre et ça ramasse n'importe quoi. Il faut craindre les plantes, car en plus des tares précitées, elles ne se gênent pas pour être majoritairement toxiques !
Mais en vrai ? En vrai, quoi de plus sale qu'une terre morte que nul ver ni bactérie ne remue ? Quoi de plus toxique qu'un sol inerte arasé par les vents ? Hein ?
Et voilà qu'un jour, un projet de loi visant à interdire l'utilisation directe des plantes comme médicaments est en préparation. Dit comme cela, on peut imaginer que c'est une façon d'éviter le charlatanisme, sauf que... sauf que, non convaincu, nous creusons un peu et nous demandons :
"Est-ce que cela signifie que le simple citoyen n'aura théoriquement plus le droit de ramasser des herbes devant chez lui pour se faire des tisanes ou des remèdes maison ?"
Réponse catégorique mais bafouillante d'un scientifique agréé par Monsan... par le ministère idoine :
"Bien entendu, on ne peut pas laisser faire n'importe quoi aux gens. Il faut un minimum de contrôle. Ramasser n'importe quelle plante est dangereux."
En entendant cela, je m'indigne, je bouillonne...
Les grainetiers industriels ont ouvert la brèche dans laquelle tous les industriels veulent s'engouffrer.
"Ramasser des plantes" est assimilé à "faire n'importe quoi".
"Un minimum de contrôle" signifie que le droit encadrerait chacun de nos gestes ne conduisant pas à l'achat de produits modifiés par une industrie agréée et le scientifique de (sa) bonne foi considère qu'un particulier "ramasse n'importe quelle plante" et non pas celles qu'il sait ou suppose bénéfiques.
Entendre cela me scandalise et me renvoie également à un autre scandale législatif : celui qui interdisait aux simples citoyens de transmettre la recette du purin d'ortie.
Heureusement pas complaisants nous posons la question qui nous agite :
"Mais l'industrie pharmaceutique ne nous a pas toujours donné que des produits inoffensifs et sûrs. Pourquoi seraient-ils plus fiables que les plantes que nous ramassons ?"
Car combien de médicaments ont été retirés de la vente pour leurs effets secondaires désastreux ? Comment pourrait-on croire que les laboratoires sont moins intéressés par l'argent que par notre bien-être ? Qui nous fera avaler des médicaments dont nous ne connaissons pas les effets néfastes à long terme ?
Alors je vous le dis, amis de la terre et des terriens, la rébellion silencieuse et douce nous appartient. Ramassons des plantes, faisons du purin d'ortie, œuvrons dans l'ombre et la lumière pour que notre sous-sol et nos organismes restent ou redeviennent sains...
Un sol propre est un sol vivant ! Une plante terreuse est une plante qui a vécu !
Gardarem lou purin !
"La folie des trisantesmes" est mon roman le plus engagé à ce jour. Cette problématique de la Nature versus l'anti-Nature y est "clairement" exposée. Il y a encore du travail avant d'espérer le soumettre aux éditeurs.

jeudi 5 janvier 2012

L'écologisme de la joie : Solution numéro 98, acte II

Après la Solution Numéro 92 : "comment dépolluer sa maison qu'on nettoie trop avec n'importe quoi", la solution numéro 8 : "comment éviter de comparer n'importe quoi avec autre chose qui n'est pas la même chose" et la solution numéro 37 "Comment contribuer à l'augmentation de la croissance économique en consommant moins", après l'acte I du présent message, souhaitons la bienvenue à la solution numéro 98, acte II.

En raison de la taille exceptionnelle de cette solution hors normes, elle vous aura été présentée en plusieurs morceaux. Mes lecteurs et lectrices les plus anciens ont peut-être reconnu un message déjà publié par ailleurs, à l'instar de ma chère Simone :-)
La solution numéro 98 se propose de répondre à la problématique : "Comment vivre en autarcie et régaler ses amis avec un bon repas à base de quiche". C'est très simple, cela prend du temps, mais c'est très simple. Bienvenue pour la deuxième fois dans un monde de quiche maison, acte II :

Si vous prenez cette histoire en route, sachez que vous devez impérativement lire La quichaton Lorraine, part I avant ce message.

Mettons que tout se soit passé comme prévu. Je dis bien mettons. C'est très peu probable mais de toute façon nous n'avons pas le choix, il nous faut raisonner dans l'absolu et dans l'idéal.
Nous en étions restés au joli mois de juillet durant lequel vous avez moissonné, etc.
Au mois d'août, faites comme d'habitude, occupez-vous de vos animaux (vous ai-je dit de traire vos vaches et de ramasser les œufs de vos poules le plus régulièrement possible ? Peut-être pas...) et espérez que tout se passe bien.

"Désolé pour la tourte au sandre, les gars, mais ça ne mord pas.
On est bons pour une quichaton !"

Entrons maintenant dans le vif de la recette...
Quelques jours avant le 04 septembre 2018, priez pour que quelques beaux orages précèdent un ensoleillement parfait, condition nécessaire au développement de superbes agarics champêtres, que vous allez cueillir dans le pré en herbe qui jouxte votre champ semé de moutarde. Avec un peu de chance, celle-ci sera montée à temps.
Ce bel agaric sauvage remplacera avantageusement des champignons de Paris qui auront poussé dans vous ne savez quelle cave humide.
..

Certes, on ne ramasse pas toujours ce qu'on veut...

Voilà, tout est beau, tout est bien et vous voilà, le 04 septembre au matin, détenteur d'un éventail de fabuleux ingrédients frais que vous avez produits ou récoltés vous-mêmes !

Voyons plutôt la liste des ingrédients :

- De l'eau pure de la rivière
- 400 g de farine de votre blé, sans vers de farine de préférence
- 200 g de beurre frais à partir du bon lait de votre belle vache normande
- 5 œufs frais de vos poules
- 100 g de votre emmenthal affiné râpé
- De la pâte de moutarde à partir de vos graines et de la recette ancestrale des maîtres moutardiers de Dijon transmise de bouche de moutardier à oreille de vous
- 25 cl de lait du jour de votre bonne vache normande
- 200 g de crème fraîche de votre bonne vache normande, faite la veille
- 2 belles psalliotes fraîches, cueillies de préférence le matin du 04
- Deux oignons frais
- Une bonne tranche de poitrine correctement fumée
- Des herbes fraîches du jardin, selon ce que vous trouvez ou avez fait sécher
- Un peu de sel emprunté à la voisine

Et comment procéder :

- Faites votre pâte brisée avec 400 g de farine, 200 g de beurre, un peu d'eau, un peu de sel et un jaune d’œuf, mais ne comptez pas sur moi pour vous décrire la procédure en détail (ni dans le bon ordre).

- Étalez votre pâte sur un moule. Badigeonnez le fond avec de la moutarde et disposez dessus l'emmenthal râpé.

- A part, vous aurez découpé la poitrine et les oignons en dés, ainsi que les agarics en lamelles fines. Faites revenir poitrine, oignons et agarics ensemble, sans laisser brûler.

- Faites la "migaine" : battez ensemble le lait, la crème et 4 œufs entiers jusqu'à obtenir un appareil bien homogène. Ajoutez les herbes fraîches, mélangez doucement.

- Versez l'appareil sur l'emmenthal qui couvre le fond de tarte. Ajoutez-y le mélange cuit poitrine-oignons-agaric. Salez si nécessaire.




- Commencez à préparer le feu de votre four à bois.

- Préchauffez votre four 10 minutes à température élevée puis faites cuire 45 minutes à 210°. Ajustez le temps de cuisson et/ou la température en fonction de l'âge et des compétences de votre four. Retirez la quichaton quand le dessus dore sans noircir.

- Coupez la quichaton, servez tiède et attendez les compliments en restant modeste : "Non non, c'est très peu de choses, juste 15 mois de travail et 125 000 euros de dépenses..."

Faites la part (de quiche) des choses et testez cette recette en toute confiance ;))


Si vous craignez pour votre ligne, remplacez tous les produits gras par du lait de soja, des pommes et des brocolis. Servez glacé en sorbet...
Et surtout soyez heureux, le chef vous en prie.

"La quichaton n'est pas cuite, encore.
Je peux vous servir à boire ?"

Vous l'aurez compris, atteindre un tel degré d'autarcie est très difficile. C'est cependant moins une utopie qu'il n'y paraît pour certains de nos amis, qui tendent de plus en plus vers une auto-suffisance alimentaire.
Si vous les connaissiez, vous verriez que j'ai à peine forcé le trait...

A bientôt pour d'autres solutions simples et idées reçues extravagantes !