dimanche 27 février 2011

Le tournoi des deux nations : résultats de ce dimanche

Un bien beau matche de rugueux-by disputé ici à Moutomble sous un soleil magnifique. Un temps idéal pour jouer au rugueux-by.

"Il fait un temps magnifique à Moutomble Park."

La partie a été très disputée et a donné lieu à quelques passes d'armes mémorables entre le 3/4 aile Anglais Enfyeld of Course, dit Fifou-la-course, et l'ouvreur Français Nathan Ebossiet, au jeu de pied incomparable.

Ebossiet tape une chandelle
alors que of Course arrive de trop loin pour le contrer...

Au final, les deux équipes se quittent sur un score de parité de 0 à 0, malgré de bonnes intentions de jeu de part et d'autre.

Superbe attaque de of Course
alors qu'Ebossiet est bien sur ses appuis
pour tenter un plaquage défensif...

Une revanche est programmée demain après-midi, avec les mêmes protagonistes car on ne compte aucun blessé dans les rangs des deux équipes.

"Ce n'est pas une pelouse digne d'un terrain de rugueux-by, nous a dit Enfyeld of Course dans un français impeccable. Mais nous avons su nous adapter aux conditions et faire abstraction des trous, des pierres et de la végétation pour développer notre jeu basé sur la vitesse" a-t-il ajouté.

"Nous nous entraînons tous les jours sur ce champ de patates, déplore Nathan Ebossiet. Le club n'est pas assez riche pour payer un jardinier et il y a maintenant des arbres qui poussent un peu partout... sans compter que le terrain est en pente depuis des années mais la municipalité ne fait rien... à croire que le sport n'intéresse personne dans ce village !" a-t-il conclu, visiblement dépité.

"Allez, il faut rentrer avant la nuit ! Vous avez assez joué !" a réagi Valérie Quonfont, tenancière du café "le moutomble" où les joueurs se retrouvent après la partie.

A vous les studios,
H.S.

jeudi 24 février 2011

Bienvenue en Lorraine du Sud

Comment faire peur à une Aixoise ?

En la mutant à Nancy, dans un premier temps, puis en projetant de l'envoyer en mission au Luxembourg en lui faisant croire qu'il s'agit d'un pays proche de la Sibérie en ce qui concerne le climat et les barrières linguistiques.
Le pire, c'est que ça marche...
C'est très vilain mais ça marche.

mardi 22 février 2011

Ne faites pas ça chez vous !

Quand on est un "écologiste joyeux" et que l'on prône l'agricuture bioblogique à qui mieux mieux, il est des achats dont on ne devrait pas se vanter...

Celui-ci, par exemple :

"Un véritable scandale..."

"Ce ministre doit démissionner sur-le-champ !"

Bien qu'ayant trouvé ces crépinettes délicieuses, il est hors de question que j'en rachète un jour, pour deux raisons distinctes :
- Le prix au kilogramme est indécent.
- Et surtout il y a un triple emballage, carton pour le paquet, plastique pour protéger 5 emballages en aluminium doublé. Un peu beaucoup pour un aliment "respectueux de l'environnement".

Comme le dit notre ami-vendeur de l'épicerie bio où nous trainons : "Vous voulez vraiment acheter ça ? Vous ne préférez pas que je vous donne la recette ? Ou mieux, vous en passer ?"

samedi 19 février 2011

Pas de gâteaux pour les amis musiciens

Aujourd'hui, Véronique avait pourtant préparé un délicieux cake aux fruits secs... mais nos invités à goûter n'ont pas pu venir parce que Monsieur a dû effectuer un travail urgent sur son futur album de musique.
Le moins que nous pourrons faire pour les consoler d'avoir raté ce gâteau presque parfait sera d'acheter son disque sitôt qu'il sera sorti.

Je vous préviens, les amis, la prochaine fois le cake pourrait être trop cuit, manquer de ceci ou contenir trop de cela...

Mais pour l'art, nous comprenons.

Beau dimanche au monde,
s.

jeudi 17 février 2011

Le plat jardin qui n'est pas le mien...

Depuis ma plus tendre enfance, je suis perturbé par les jardins plats, les terrains parfaitement horizontaux...

Je ne m'étais jamais demandé pourquoi (sans doute aussi parce que j'en ai peu souffert)... mais la vérité m'est apparue lors d'une après-midi de jardinage intensif dans mon domaine penché : Depuis ma plus tendre enfance, je n'ai connu que des terrains en pente. Notre première maison à Villers, la deuxième à Vandoeuvre, la ferme de mes grands-parents paternels et même la pelouse qui est au pied de l'immeuble de mes grands-parents maternels... Des inclinaisons parfois très fortes, des dénivelés qui permettaient aux ballons de redescendre après que j'eus frappé dedans, motivant ainsi l'invention du football-tout-seul et de toute une série de jeux incluant de la déclivité dans les règles...

Notre maison actuelle est entourée de deux terrains distincts, un qui monte et un qui descend (et inversement). Jamais de ma vie je n'ai connu de jardin plat, à l'exception d'un jardinet de ville, qui est une exception puisqu'il était impossible d'y jouer au ballon.

"Le jardinet de ville plat",
histoire d'illustrer mon propos par l'exception
qui confirme la règle

Aussi, lorsque nous nous rendons chez des amis qui possèdent un terrain bien plat et, qui plus est, tondu à ras, je suis perplexe. J'ai envie de leur demander : "ça ne vous embête pas ?" Et puis je réalise combien notre enfance conditionne toute notre vie, y compris dans des domaines aussi dérisoires.
Dérisoires, les pentes de jardins ?
Pas si sûr...

mardi 15 février 2011

La plus belle pour aller trotter

Je me dois d'être juste envers notre petite chienne : elle est plutôt mignonne.
Or cette photographie a déjà été publiée deux fois, sans droit de réponse, dont une fois sur le verbe au vert à l'occasion de la publication d'une mémorable recette de cuisine inspirée par la failed food.

C'est pourquoi Bedje, notre petite chienne, me demande de publier le message suivant :
"Gawawaw ! Guinguinguing ! Awaf !",
ce qui une fois traduit veut dire grosso modo qu'elle désapprouve la mise en ligne systématique de photographies qui la mettent à son désavantage.
Images à l'appui :

"Oui, je suis TRÈS mignonne..."

"Mignonne et très marrante avec ça,
grâce à mes oreilles amovibles..."

"Compris, l'ami !?"

dimanche 13 février 2011

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C'est dimanche,
les claviers penchent...

"zeruiglsqkdhglmh
- Oui, comme tu dis !"

vendredi 11 février 2011

é perissodactyle sporgersi !

En prenant le train entre DIjon et Montbard (de Côte d'Or de l'Est à Côte d'Or de l'Ouest), j'ai été agréablement surpris par le grand nombre de périssodactyles que l'on voit paître dans les prés.
C'est une caractéristique de la Bourgogne qui me plaît : des chevaux et des ânes partout, en liberté surveillée, des animaux magnifiques qui me regardent passer, moi l'incongru voyageur dans mon "cheval de feu", eux témoins d'une époque où l'humain ne préserve plus seulement les espèces par nécessité mais parce qu'il les aime, ces périssodactyles qui ont fait l'Histoire !

Un magnifique périssodactyle de Bourgogne !

Et je pense à notre millénaire manoir avec un pincement au coeur, cette majestueuse bâtisse abandonnée qui nous fait face et se meurt...
Les propriétaires ont reçu un jour une proposition pour le transformer en haras.
Ils ont refusé.
Les ruines s'arruinent.
Les chevaux hennissent.
Et la caravane électrique passe.

dimanche 6 février 2011

Activité saine et récompense culinaire

Douceur des températures, soleil... Le temps était idéal pour jardiner et je me suis laissé tenter.
Tailler, ramasser, arracher, retourner, lancer une baballe, serfouetter, scier, racler, ratisser, biner, composter, étêter, taper dans un ballon, entasser, griffer, empierrer, ébrancher, relancer une baballe, serper, abattre, boisrentrer, brouetter, taper dans un autre ballon...
On en fait des choses durant une après-midi au jardin !
Et encore, je pense avoir oublié quelques verbes dehors...

Une petite image du jardinier bin content :

Le jard...
Ah bin non, c'est son assistant ès-baballe...

Je recommence :

Le jard...
Ah bin non, c'est son goûter. Tresse de brioches aux écorces d'orange, faite avec amour par la jardinière ;))
Et bien je vous laisse, je m'en vais la tartiner de confiture et de pâte de noisettes (la brioche).

vendredi 4 février 2011

Emotion, parallèles et Lorraine cinématographiée

Hier soir passait sur France 3 "Il y a longtemps que je t'aime", le très beau film du réalisateur et (surtout) écrivain Philippe Claudel, véritable Lorrain de cœur et de corps.
Son film fut entièrement tourné à Nancy et je reconnais sur chaque plan extérieur un bout du quartier où j'ai vécu. On sent le metteur en scène amoureux de sa ville et qui ne triche pas sur la localisation : les scènes censées se passer sur le campus de la fac de lettres se passent VRAIMENT sur le campus ; j'ai reconnu notamment la salle du courrier des professeurs, la salle de cours, le parking extérieur, le bâtiment informatique, le bureau...
Lorsque le tournage eut lieu, je travaillais sur ce campus. Je me souviens qu'une de mes collègues m'avait dit "Il y a des barrières autour du bâtiment J. Il y a un tournage. Je crois qu'il y a Elsa Zylberstein !"
J'ai répondu "ah bon" et j'ai vaqué.
J'aime beaucoup le cinéma mais curieusement la proximité des vedettes ne me fait ni chaud ni froid. C'était juste amusant et plaisant de penser que nous travaillions à trente mètres d'une belle œuvre en train de se faire...

Autre clin d'œil : le mari d'Elsa joué par Serge Hazanavicius est (d'après sa fille) "lexicolographe et travaille pour le CNRS", c'est-à-dire exactement mon boulot et mon employeur de l'époque. J'en déduis que Philippe Claudel connaît l'existence de l'atilf et que son personnage était censé en être un des membres !
Quand est arrivée la scène de la révélation de son métier, je fus traversé de cette sorte de frisson de réminiscence, vous savez : ce frisson de déjà-vu qui est si fort et si troublant...
Ces simples détails en forme de coïncidences m'ont rendu ce film encore plus sympathique et j'ai eu très grand plaisir à le revoir !

Les émissions qui suivaient sur les différentes chaînes à notre disposition me tentaient moins :
"La France est-elle foutue ?"
"Faut-il avoir peur de la Chine ?"
"Monde Arabe, le chaos, et après ?"
"Les promoteurs immobiliers vous arnaquent !"

Bref, des thèmes anxiogènes avec des titres qui pousseraient un optimiste béat à la retraite durable sur Jupiter.
Je me suis demandé (très innocemment) pourquoi il y avait une telle abondance de sujets à faire peur... Sans doute que le monde est plus moche et plus cruel que ce que j'en vois de ma fenêtre colombine.

jeudi 3 février 2011

Bienvenue chez les bios-bios *

A l'issue d'un délicieux déjeuner de quinoa rouge bio équitable et sardines pêchées à la ligne, je me lève, je débarrasse la table et je m'apprête à quitter la cuisine... quand Véronique m'interpelle :

"J'ai fait une tisane, tu devrais en prendre. C'est un mélange de bien-être du foie et de verveine-sérénité !" me lance-t-elle tandis que je m'éloigne.

Comprenez-moi bien, nous sommes LA maison de la tisane. Mais dans ce contexte... et avec le ton du jour... j'ai éclaté de rire. Il faut dire que je ne vivais pas comme ça avant, surtout quand j'habitais seul. Depuis l'an 2003, je ne mange plus de pizza mack-queïne ni de saucisses aux lentilles en boîte. Je ne bois plus de caco-calo et ma bière (quand j'en bois) est faite avec de l'eau pure filtrée et du houblon AB...
Véronique rit avec moi et me lance comme un avertissement funeste :

"Si tu n'en bois pas, prends au moins une cuillerée de pollen !"

Là c'en est trop, je m'enfuis. J'ai réussi à me faire à tout... mais le pollen, c'est trop dur...

* Titre emprunté à un ouvrage très amusant édité dans une très sympathique maison. J'espère que l'auteure Marie Godart et l'éditeur AO me le pardonneront ;)

mercredi 2 février 2011

Précis souvenir de rêves impossibles

Il y a presque vingt ans, je vivais en colocation dans un petit appartement de la banlieue de Strasbourg.
Mes deux camarades de fortune du pot étaient deux algériens, deux frangins issus d'une belle fratrie de six unités mâles et trois unités femelles, une belle famille, de belles personnes. Ils étaient tous les deux musiciens, l'un d'abord juriste et l'autre d'abord architecte. Mais d'abord musiciens.
Et ils étaient mes amis, mes frères, ceux grâce auxquels mes années les plus sombres n'ont pas été un désastre total.

Lors de l'une de nos soirées amicales et animées, nous avons "joué" au jeu de l'avenir : Comment nous voyons-nous dans dix ou vingt ans, ces choses-là...
Je dois l'avouer, j'avais à l'époque une certaine propension au désespoir qui me poussait à refuser toute perspective heureuse à plus d'une heure de distance... mais mes camarades ont insisté, autant pour alimenter le jeu que pour me forcer à avoir une vision optimiste de mon destin mal barré.
Alors j'ai fantasmé, j'ai répondu grosso modo que "dans vingt ans, j'aimerais vivre avec une compagne artiste dans une belle maison à la campagne, entouré de nature sauvage, proche de mes amis et exerçant la profession d'écrivain".
Et, sans doute, je me suis mis à pleurer en buvant une gorgée de ma bière et en allumant une cigarette par le filtre, à cause de mes yeux brouillés par les larmes... et j'ajoutai "mais de toute façon, cela n'arrivera jamais..."

L'un de mes deux amis, je ne me souviens plus lequel, m'aura pris par les épaules et m'aura dit :
"Tu sais, Sébichou, si tu le veux très fort, cela arrivera. Il faut juste que tu y croies."

Et oui, on m'appelait Sébichou.
Oui, j'avais des amis comme ça.
Oui, je vis bien dans une maison à la campagne avec ma compagne artiste, la nature autour, des amis partout et j'écris... j'écris encore...
Oui, j'ai commencé à y croire un jour de l'année 1995, l'un des plus beaux jours de ma vie dont il sera question une autre fois.
Oui, tout cela est vrai mais romancé, romancé mais vrai...
Or, pour un auteur qui aime à tout mélanger pour délivrer des cohérences fulgurantes, les fantasmes du passé sont aussi de merveilleuses réalités.
Or tout est vrai.
Voilà.


A Habib, Bady et Amar, tout aussi présents dans mon cœur qu'en ce bas-monde