mercredi 12 janvier 2011

Avril 2010 : rhétorique sur un mode connu, le "on" de la contestation

Les premiers soubresauts sont apparus en avril dernier.
4 mois avant de ressentir pour la première fois le désir de parler d'autre chose que de mon nombril d'écrivaillon. Voici remis sur le "bon" blogue une réflexion boiteuse sur la nécessité de parler politique quand on est un citoyen non désengagé :

"On prétend que j'aborde ici peu de questions essentielles, que je ne parle que de mon jardin, de mes écrits, de mes amis, de mon petit monde artistique...
On dit que je passe outre les vrais sujets, outre la politique, foin de la société, fi de l'environnement, boutant hors du lieu tout ce qui fait que nous sommes des êtres humains et des citoyens sur cette planète...
On dit beaucoup de choses, on s'égosille, on ergote et on a raison.
"'On' est un idiot !" insisté-je afin de renouveler le proverbe habituel.
On serait tenté de croire que je n'ai d'opinion sur rien, que les sujets de société ne m'intéressent pas et que j'esquive pour mieux parler de ce qui me plaît... C'est tout à fait faux : comme tout le monde, j'ai des avis sur tout, y compris sur les thèmes qui me sont totalement étrangers comme le réchauffement de la planète Mars. Le truc, c'est que je ne donne jamais mon avis quand on ne me le demande pas, ce qui m'a valu par le passé une réputation inappropriée de personnage indifférent.
Mais tant qu'on ne m'interroge pas explicitement, que vous raconterai-je ?

SPORT : Mon chien mène au score, soit, mais peut-on considérer comme acceptable cette manie de transporter le ballon dans sa gueule ? L'arbitre est occupé à déterrer des jacinthes.
POLITIQUE : Les passereaux continueront à boycotter les élections locales tant que des urnes spécifiques ne seront pas fixées à plus d'un mètre du sol. Les renards, les couleuvres et autres lévriers protestent : "Nous devrions rendre le vote obligatoire " nous dit l'un d'entre eux.
SOCIÉTÉ : La famille Moineau a élu domicile dans le korète du Japon, obligeant la famille Verdier à se chercher une autre demeure. De toute façon, les Verdier habitaient trop près de la maison. Au moins les Moineau n'ont-ils pas peur de nous. Le problème est qu'ils sont plus bruyants que leurs prédécesseurs, sans compter qu'ils ne nettoient jamais les communs.
ENVIRONNEMENT : Tout est normal, rassurons-nous, les nouveaux insecticides agricoles sont tout aussi efficaces que les anciens, qui viennent d'être interdits par la commission. Ça fait une semaine qu'on n'a pas vu une abeille, un bourdon ni un papillon dans le jardin. N'y a même plus de mouches... Alors qu'on ne vienne pas me parler de l'innocuité des nouveaux produits, de leur action ultra-localisée ni de leurs conditions d'utilisation restrictives. Avis à ceux qui habitent en ville et détestent les insectes : Tout va bien, ils sont tous morts."

Voilà, quinze lignes de sujets sérieux et me voilà déjà en grande rogne.
Pour me détendre, voici une image de paix en mon logis :

"L'environnement, la politique, c'est pas pour les chiens..."

4 commentaires:

  1. Je pense que nous voilà bien informés maintenant.
    Et je pense que nous devrions faire une enquête public de la commission des sports division ballon sur le fait que les arbitres n'en ont que pour les jacinthes... Juste au cas.

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  2. La commission a rendu son rapport : Elle insiste sur le fait que l'arbitre est également joueur, ce qui induit un conflit d'intérêts. En revanche, elle ne statue pas sur les dégradations subies par les jacinthes, laissant le soin au "maître" (i.e. à moi) de prendre les dispositions qui conviennent.
    ;)
    s.

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  3. sourire...
    envier un peu ces chiens heureux de vivre sans avoir à se soucier de la politique ni des menaces qui pèsent sur notre environnement...

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  4. Bonjour christel,
    J'essaie de faire comme eux et j'y parviens parfois ;)
    s.

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