lundi 30 mai 2011

Ouiin, la vilaine mondialisation a roulé à 60 dans mon village !

Mes chers compatriotes, devant l"insistance d'une partie de mes proches, j'ai décidé de me représenter à la présidence du comité des fêtes au printemps 2012 !
SHHHHHHH !! (bruits de foule en délire)

Euh... mettons que je sois un peu hors sujet, mais sachez qu'à force de chouiner sur les vilains automobilistes qui roulent trop vite ou sur la croissance ouh-c'est-mal, etc. etc., j'en oublie que le propos principal de l'envers du verbe devait être l'énoncé des principes d'un écologisme heureux (ou joyeux, selon le terme choisi).
Aussi vais-je faire mon mea culpa de blogue et préparer ma défense dans les jours qui viennent.
Je commencerai par deux recettes de cuisine qui régaleront les amateurs de salade composée, j'en suis certain.
Soyez heureux.

samedi 28 mai 2011

Je demande un référendum

Oui, je demande un référendum.
Cher monsieur, chère madame, demandez s'il vous plaît à la population si elle est d'accord pour poursuivre un objectif de croissance infinie afin de créer de la richesse, ou bien si elle aimerait au contraire qu'on réfléchisse à d'autres moyens de quitter le cargo avant qu'il ne coule.
Moi je n'y crois plus, j'y crois de moins en moins.
Je ne suis plus décroissant, je suis décroissé.

jeudi 26 mai 2011

Impressions bizarres, impressions d'Islande

Je suis un peu fâché.
Avec mon oreille qui traîne, j'ai entendu ces phrases idiotes les jours précédents :
"Y nous font ch... ces Islandais !"
"Y pourraient pas le garder, leur volcan de m...?"
"De toute façon, c'est un pays qui sert à rien !"
Les Islandais "apprécieront", comme on dit. Je ne suis pas Islandais et je n'apprécie pas.
En l'occurrence, l'événement volcanique m'a fait réaliser l'ampleur du phénomène aéronautique et son implication sur nos vies. Des centaines de vols dans tous les pays du monde, tous les jours...
Quand j'ai entendu ça, je me suis demandé : "jusqu'à quand...?"
"Jusqu'à quand ?" Même pas pourquoi, parce que pourquoi c'est insultant pour ceux qui construisent, prennent et font voler les avions. Insultant pour l'économie mondiale, insultant pour la croissance, la libre circulation des machins et le libre-échange des trucs...
Mais jusqu'à quand ?, bon rat de marée !
Les volcans d'Islande, puisque telle est la nationalité que leur prêtent les humoristes et les voyageurs, cracheront encore en l'air pour attraper les mouches bien après le vol du dernier aircar.

lundi 23 mai 2011

Peut-on être "exagérément" sentimental dans un monde compétitif ?

A ma propre question, je réponds oui.
Oui parce que c'est mon cas.
Oui d'un point de vue professionnel, parce que j'ai toujours mis en avant l'affectif, les émotions, au risque d'agacer les protagonistes d'un monde où chaque place se gagne avec les serres ou les griffes.
Oui parce que j'entre à nouveau dans la structure que j'ai quittée un jour avec la certitude de ne jamais y revenir.
Oui parce que la première mission qui m'a été confiée a réveillé tellement de choses...

Je vous raconterai tout ça. En attendant, je finis ma mission et je savoure l'instant présent avec intensité.

vendredi 20 mai 2011

sur le feu

J'ai un ciel orange sur le grill et je n'ai guère d'influx nerveux pour des billets de blogue conséquents...

Une petite réflexion pour ce jour, entendue à la radio par la bouche d'une présidente d'association plutôt écologiste, cette vilaine race qui voudrait nous faire retourner à la bougie et à la grotte :

"La question n'est pas tant de savoir quelle planète nous allons laisser à nos enfants, mais c'est aussi et surtout quels enfants nous allons laisser à la planète..."

Profond, intelligent et surtout essentiel. Car ce sont les enfants d'aujourd'hui qui pollueront demain... et qui auront à penser à LEURS générations futures.
E., chère amie, c'est toi qui as raison, l'éducation sauvera le monde.
Ou pas.

lundi 16 mai 2011

Impact orageux

J'ai été absent six jours... Record absolu depuis mon entrée en blosgpoterie.

Notre antenne satellite a été touchée par la foudre la semaine dernière et l'impact a endommagé notre matériel, nous privant ainsi de toute connexion Internet.
Ce n'était pas si désagréable.
Ce n'était pas agréable non plus, si vous allez par là.

Six jours, ce n'est pas grand-chose, et nous en avons fait des choses en attendant, mais vous m'avez quand même manqué :)

mercredi 11 mai 2011

Débat radiophonique, compte rendu II

J'ai commencé hier à relater ce formidâââââble débat radiophonique qui fatigue et désespère les foules qui en ont marre, à savoir :
LE CAPITALISME PEUT-IL SE PASSER DE CROISSANCE ?

En y réfléchissant bien, moi qui suis fameux pour mon indulgence et ma patience, j'admets que le thème choisi et la façon dont il a été traité sont deux volets d'un endoctrinement continu et nauséabond, pour utiliser un terme à la mode. En moins de mots, on se moque de nous.
Déjà, telle que la question a été posée, il n'a été à aucun moment question de mettre en cause le principe du capitalisme dominant. C'est un fait acquis en sciences économiques (en apparence). Ensuite, il n'a pas non plus été question, sauf sous forme de caricature lamentable (j'y reviendrai) de contester le mécanisme de croissance infinie. Autrement dit, le véritable thème traité était :
Comment je peux vendre mon livre en faisant croire que la croissance c'est bon mangez-en, que la pollution c'est bon mangez-en, que les écolos sont caca-prout et que les contestataires de façon générale sont des empêcheurs d'être heureux, épanouis, consuméristes et soumis.
Pardon de sembler caricaturer le propos à mon tour... mais ce que j'ai entendu lors de cette émission dépassait parfois le citoyennement acceptable.

Aujourd'hui, je présente et commente quelques réflexions de la part des invités les plus modérés ou des auditeurs les plus en colère :

"Pour défendre l'idée d'une croissance infinie dans un espace fini, il faut être au moins stupide ou bien économiste."
Un auditeur

Ce à quoi on lui a répondu sèchement :
"Demandez donc aux 200 millions d'agriculteurs chinois qui ont multiplié par 4 leur niveau de vie ce qu'ils pensent des thèses écologisto-mabouls"
sic
La citation est exacte. "Ecologisto-mabouls", merci de laisser travailler tranquillement les types qui ont un livre à v..., les gens sérieux.
Je ne crache pas d'ailleurs sur "les types qui ont un livre à vendre" car j'en suis un moi-même, et cela risque même de s'accentuer en ce qui me concerne. Je considère toutefois que la fin ne justifie pas les moyens et qu'on ne devrait pas être autorisé à souhaiter la destruction de l'environnement à seule fin de passer le million d'exemplaires vendus.

"Les décroissants, qui ne sont pas d'ailleurs des décroissants mais des objecteurs de croissance, acceptent l'idée d'une 'bonne' croissance. (...) Ce qui énerve les Français, c'est que l'économie est dans tout et partout. L'idée d'une croissance circonscrite au champ économique, modulo le respect de l'environnement, est globalement acceptée par tous."

Là, deux idées se chevauchent mais donnent l'impression que les Français sont des objecteurs de croissance mal lunés qui accepteraient une croissance verte si tant est que celle-ci fût possible.
Je pense que l'analyse n'est pas complètement nulle, modulo le fait qu'en parlant "des Français", on continue à ignorer que nous ne sommes que des individus et que même moi je ne suis pas toujours d'accord avec mon ami G., avec lequel j'ai pourtant tant d'affinités idéologiques !

"En tout cas, ce qu'il faut retenir, c'est la nécessité de réguler ; réguler le capitalisme, réguler l'économie, réguler les banques."

Mais bien sûr ! C'est tellement simple que même notre président de pays y avait pensé !
La méthode ? Très facile. Chaque individu doit se rendre chez le capitaliste ou chez le banquier le plus proche et lui dire : "Bonjour, je viens pour la régulation". Ensuite, vous prenez votre argent et vous allez l'investir dans une banque mutuelle solidaire et/ou écologisto-maboul sans actionnaires.

"La régulation et la répartition des richesses sont la clé."

Rejoint la réflexion précédente. La méthode proposée et la même.

A demain pour les hilarantes saillies du type qui a un livre à vendre et qui accessoirement est un économiste qui enseigne dans des grandes écoles de commerce. En tant qu'ancien élève de prépa HEC qui rêvait de devenir analyste financier (ça m'est vite passé), je crains que ces lieux ne soient pas prêts d'enseigner les prémisses d'un monde nouveau.
Non, en fait, ses réflexions sont tout sauf hilarantes. Elles sont surtout effrayantes.

mardi 10 mai 2011

Débat radiophonique, compte rendu I

Je l'avais annoncé hier. C'était le thème du jour à 10h00 dans l'émission "service public" :

LE CAPITALISME PEUT-IL SE PASSER DE CROISSANCE ?

Le sujet est passionnant et sensible, surtout dans l'époque actuelle qui pour beaucoup d'entre nous est un moment crucial de l'Histoire de l'Humanité (et je mets des H majuscules exprès).
Les intervenants furent pour la plupart modérés et intelligents. Il y eut également un économiste "de service" qui avait un livre à vendre (ça, c'est pas grave) et qui ne jurait que par la croissance, allant jusqu'à user de lieux communs que j'oserais qualifier de révoltant.
J'y reviendrai.

En attendant de revenir au détail, voici le résultat du débat.
Unanimité sur deux points essentiels :
- La croissance est indispensable dans notre monde moderne mais elle ne doit pas se faire n'importe comment (nan...., sérieux...?).
- La régulation est la clé. Il faut réguler le capitalisme, l'économie globale et les banques. Réguler mais pas modifier (aaaah ? mais comment, docteur ?).
- On ne peut pas en finir avec le capitalisme financier parce qu'il s'agit d'un pléonasme : sans finances, pas de capitalisme (et sans chou, pas de choucroute).
- Les entreprises sont là pour faire du profit. Les gens sont là pour consommer en dépensant le moins possible. En articulant ces deux principes intangibles, il faut réfléchir à un monde "régulé" où on produira pas forcément moins mais plus intelligemment (idée de génie d'un des intervenants : mettre des exploitations agricoles juste à côté des usines de produits chimiques pour limiter les transports... je vous jure...).

Pas un mot sur la méthode, bien sûr, à l'exception de solutions comme celle que je viens de mettre entre parenthèses et qui mériterait un roman entier (bonne idée, d'ailleurs..., pour mes Trisantesmes)
J'attends vos réactions sur les conclusions de ce débat. Encore une fois, il me laisse sur ma faim parce qu'il ne propose rien d'excitant. J'ai entendu qu'il fallait "tout réguler" mais on ne sait pas comment ni par qui.
"C'est urgent. Ça fait trente ans qu'on dit que c'est urgent, alors il faut le faire !"

Ce qui me paraît le plus dangereux dans l'affaire, c'est de penser que ce sont les entités à réguler qui sont chargées de réguler... En somme, il ne va rien se passer tant que nous ne mourrons pas massivement des effets de la pollution des eaux, des terres, de l'air, des consciences et du reste.

Soyez heureux et régulez, bon sang !

lundi 9 mai 2011

Demain le ciel sera orange, à cause des fines particules de pollution

A ne pas manquer demain à 10h00 ("pour ceux qui peuvent" comme dit souvent notre chèfe de chœur), une émission radiophonique sur ma chaîne préférée :
LE CAPITALISME PEUT-IL SE PASSER DE CROISSANCE ?

L'intitulé est peut-être ironique... en tout cas il est littéral.
J'ai hâte d'entendre ce qu'auront à dire les invités et les auditeurs lors de ce débat d'ores et déjà biaisé. Des tas d'horribles questions me viennent en tête à la suite de celle-ci.
Pour l'instant, je les garderai pour moi.

A mon avis, il n'y a qu'une réponse qui vaille :
"Si le capitalisme ne peut pas se passer de croissance, alors il faut détruire le capitalisme avant qu'il ne nous détruise.
- Merci, monsieur H., mais nous n'invitons que des gens sérieux dans nos débats.
- Ah, pardon, je croyais que vouliez VRAIMENT parler de l'avenir de notre espèce."

A très bientôt.
Avec tout ça, je n'ai toujours pas commencé mes "100 idées reçues à combattre pour un écologisme de la joie".

samedi 7 mai 2011

Des choses qui ne m'amusent plus

Entendu un jour, sans réponse de ma part à l'époque :
"C'est pas celui qui colle qui est dangereux, c'est celui qui est devant et qui se traîne à 80 !"

Après le fameux :
"J'y passe plus, y a des radars !"
"Si tu bois, prends la route de Précy-sous-Tamère, y a jamais de gendarmes (NDS : mais y a tous les autres pochtrons de la région)"
"Chuis désolé, c'est pas les types qui roulent à 180 sur l'autoroute qui sont dangereux, c'est ceux qui sont à 100 ou 110 !"
ou alors, le pompon :
"Si on respectait le code, on pourrait plus rien faire !"

Vous l'aurez compris, je suis assez tendu sur ces questions de sécurité collective.
L'illustration du premier adage nous a été donnée mardi dernier. Nous roulions sur une de nos belles routes de campagne quand nous avons été doublés à la coyote par un "bolide", qui a aussitôt collé au derrière de la voiture qui nous précédait. Une succession de virages n'offrait plus la possibilité de doubler dans l'immédiat. Je prends de la distance, par prudence... et bien m'en a pris. Quelques instants plus tard, nous retrouvons la voiture-coyote sortie de la route, à un endroit où heureusement pour elle le fossé était peu creusé...
Résultat des courses, cet abruti qui était devant et qui ne roulait pas assez vite a contraint l'excellent conducteur qui le collait de près à se jeter dans le décor pour éviter une collision dont la lenteur du premier nommé aurait été la seule responsable...
Non mais sérieusement, s'il vous plaît, pensez aux distances de sécurité... et si vous les trouvez trop contraignantes, divisez-les par deux, ce sera toujours plus que celles pratiquées par ce conducteur-coyote de mardi dernier.

Soyez heureux.

jeudi 5 mai 2011

Je ne me savais pas aussi heureux

Découvert par hasard cette évaluation en visitant ce blogue.
Une "mesure ultra-scientifique du bonheur" à partir d'un questionnaire en 40 points.

Malgré quelques points à améliorer (je vous laisse deviner lesquels, bande de sacripants et de sacripantes), j'ai obtenu l'invraisemblable indice de bonheur de 100... sur 100.

Je me savais peu malheureux mais pas à ce point...

Ça me rappelle une ancienne collègue, dont je tairai le nom, qui avait en son temps commenté ma non-embauche sur un poste : "il est déjà assez heureux comme ça."
Plutôt que de m'attrister, cette réflexion m'avait éclairé sur un point : je paraissais heureux aux yeux du monde. C'est une chose étrange au fond, mais c'est cohérent avec ce que j'essayais de montrer.

Bref, faites ce test si vous le souhaitez et rassurez-moi : vous aussi vous pouvez obtenir 100 sur 100 sans pour autant avoir "bon" à toutes les questions !

Soyez heureux, ce test vous expliquera comment.

mercredi 4 mai 2011

Question de vocabulaire : néologisme à l'étude

Dimanche dernier, j'ai entendu une charmante expression non encore lexicalisée.
Le contexte est très simple : une jeune femme se penche sur l'épaule de sa grande sœur et les cheveux de la première effleurent la-dite épaule, provoquant la réaction immédiate de la seconde :
"Hé ! é m'guili !"

Je vous l'ai transcrite en phonétique, faute de pouvoir conjuguer ce verbe qui n'existe pas (encore).

Faut-il dire :
Elle me guilie ?
Elle me guillie ?
Elle me guilit ?
Elle me guillit ?
Autre forme ?

S'agit-il du verbe guilier ou guillier (1er groupe) ?
Peu probable.
Des verbes guilir ou guillir (2ème groupe) ?
Possible mais bizarre aux personnes du pluriel "nous guilissons", "vous guillissez"...
D'un verbe du troisième groupe de forme guilir, guillir, voire guiloir ?
Plus vraisemblable.

Notons que l'onomatopée guili-guili s'écrit avec un seul 'l' par 'guili', ce qui me fait plutôt pencher pour l'option "guilir", verbe du troisième groupe, celui des refusés aux salons des deux premiers...

Voilà, nous faisons un métier formidable ;))
Merci à Fiona et à Noélia pour avoir fait avancer la science langagière et une bise à tous les participants à cette chouette journée.

Soyez heureux, vous tous qui passez par là.

lundi 2 mai 2011

Elle fit son lit là


Une citron habite dans mon lilas.
L'arachne y est bien installée,
elle a fait son lit là,
dans l'inflorescence en grappes
au bord de l'allée.