Petite précision en guise de préambule : le traité d'écologisme de la joie que j'élabore refuse de se prendre au sérieux. Mon premier objectif est de m'amuser en détricotant certains aspects de l'écologisme (et de l'anti-écologisme) au nom duquel on dit parfois n'importe quoi.
Ceci étant dit, je ne m'interdirai pas d'être de mauvais foi, et je risque de manier l'ironie aussi souvent que son contraire.
Deuxième petite précision : Les chroniques présentées sur ce blogue sont incomplètes. Pour la version longue, espérons ensemble l'écriture de l'ouvrage complet :)
Idée Reçue Numéro 1 : "Il faut préserver l'environnement pour les générations futures"
A cela, je dis non.
La première raison est limpide : il y a toujours une génération future à toute génération. Il n'est donc pas urgent d'agir puisque ce sera à la génération future de s'occuper des générations futures...
Mais il y a pire, si je puis dire. Parler de générations futures induit une culpabilisation de ceux qui, au présent, n'auraient pas une conduite exemplaire en matière d'écologisme. Nous détruisons le monde de nos enfants, nous tuons nos enfants, nous sommes des monstres... Ce discours en filigrane est contre-productif, j'y reviendrai souvent en décryptant d'autres idées reçues.
Pour celle qui nous intéresse aujourd'hui, il n'y a qu'une réponse cohérente : nous ne DEVONS pas agir pour les générations futures, nous DEVONS agir pour nous-mêmes. Pourquoi ne pas envisager que nos "efforts" sont notre propre bienfait ? Ne serait-il pas plus agréable de mieux respirer, de mieux manger, d'être moins malades, d'avoir un air plus sain, une eau plus propre et les mains plus douces, tout ceci dès à présent ?
En raisonnant ainsi, rien n'empêche de penser que nous agissons également pour les générations futures. Ce n'est cependant plus la priorité. Place au vivant, place au bien-être. Après tout, comme me le suggérait une récente commentatrice, point n'est exclu que les générations futures ne choisissent de détruire l'environnement par simple goût ou choix de vie. Alors, pourquoi anticiper sur leurs aspirations alors que nous connaissons déjà si peu celles de nos contemporains ?
Pour conclure, "Il ne faut pas préserver l'environnement pour les générations futures", il faut le préserver pour les générations actuelles, pour nous, pour nous sentir mieux. Nous transmettrons plus qu'un environnement sain : un esprit sain.
L'envers du verbe sera consacré à mes activités professionnelles en tant qu'auteur, linguiste, animateur et interprète
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Et parce que "Charité bien ordonnée commence par soi-même"
RépondreSupprimerC'est fou comme les lieux communs répondent bien aux idées reçues...
J'aime bien l'idée de ces billets joyeusement écolos!
RépondreSupprimerIntéressante façon de voir les choses, ce billet, à laquelle j'adhère d'emblée! Yeah! À bat la culpabilité! Vive l'écologie égoïstement joyeuse!
Bien fou celui qui croit connaitre l'avenir de l'humanité, mais j'ai foi en cette race!
RépondreSupprimerJe suis entièrement d'accord avec cette posture...Elle est beaucoup plus motivante et conséquente. Si on s'arrête à une génération future, on ne voit pas assez loin de toute manière. Tout est dans le moment présent!
RépondreSupprimerQuitte à décortiquer :
RépondreSupprimerPenser aux générations futures, ce n'est pas idiot. Cela oblige à aller au-delà du "il ne me reste plus beaucoup à tenir", qui est une tentation humaine face à la vraie adversité. Même si pour moi seul je serais tenté de renoncer, pour mes enfants je ne le dois pas.
Ou alors pensons aux "générations politiques futures". Alors un champ nouveau s'éclaire. Comme l'horizon d'un gouvernement s'étend en général sur les 4 prochains mois, au maximum les 2 prochaines années, les "générations futures" peuvent être une métaphore pour "mon successeur de l'année prochaine", auquel il serait légitime de ne pas refiler trop de bébés!
heureuse de t'apercevoir sur mon blog visite appréciée , tu manques
RépondreSupprimerà bientôt je suis ravie pour toi*
à bientôt
Merci Pomme et Lucrecia :)
RépondreSupprimerCeci dit, je tiens à combattre l'idée que cet écologisme puisse être égoïste. Quand je parle de faire les choses "pour nous", je veux dire "pour moi et les autres", pas "pour moi", "pour moi" et "pour moi".
En effet, manouche, bien fou...
Oui, Patty ;)
Je comprends, Manu, mais je ne voulais pas dire que ma posture ne pensait pas aux générations futures, au contraire.
Et l'écologisme joyeux va à l'encontre du "il ne me reste plus beaucoup à tenir", lequel est manifestement une forme de résignation et de renoncement à l'effort que l'on pourrait faire pour vivre mieux. Mais d'un autre côté, tu as raison, l'adversité rend tentante cette attitude.
Merci Frankie, je suis heureux de t'apercevoir aussi, bien que je ne sois pas encore aussi présent que je ne le souhaiterais. Grosses bises.