samedi 28 mai 2011

Je demande un référendum

Oui, je demande un référendum.
Cher monsieur, chère madame, demandez s'il vous plaît à la population si elle est d'accord pour poursuivre un objectif de croissance infinie afin de créer de la richesse, ou bien si elle aimerait au contraire qu'on réfléchisse à d'autres moyens de quitter le cargo avant qu'il ne coule.
Moi je n'y crois plus, j'y crois de moins en moins.
Je ne suis plus décroissant, je suis décroissé.

16 commentaires:

  1. COUCOU et moi je suis hors service donc je ne peux même plus écrire BYE BYE

    Je n'y crois plus non plus

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  2. La question étant : "voulez-vous risquer votre confort ? (encore un lieu commun, je sais)
    - Moi ? Euh, oui, euh, bien sûr, j'en parlerai à mon ch'val."
    En attendant, je vais me taper des croissants. :)
    GBises

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  3. Croissance et décroissance sont les deux mamelles du naufrage.N'y aurait-il pas un moyen de travailler en termes de partage et tendre sur notre petite planète (encore) bleue vers l'égalité sociale?

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  4. Bonjour France, j'espère que tu crois quand même un peu en toi et en certaines personnes de bonne volonté...

    Cher G., ça dépend de quel confort tu parles. Un exemple (idiot) : manger bio sans dépenser plus que quand je mangeais pas bio, pour moi c'est le confort absolu.

    Hélas manouche, tu as raison. J'en ai très assez d'entendre parler de la croissance comme seul indicateur de bonne santé économique de la Planète. Au fond, cette notion n'a aucun sens. Partage et égalité sociale sont des gros mots qu'il ne faut pas prononcer à voix haute...

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  5. Voyons, ne te fais pas plus idiot que tu ne l'es pas, tu sais très bien de quel confort je parle, et hélas, bien peu sont prêts à le remettre en question. Du moins, c'est ce qu'ils disent dans les journaux...
    (D'un autre côté, je ne suis pas sûr qu'ils aient torts sur ce coup-là.)
    En tout cas, encore une fois, j'adhère aux valeurs que tu suggères.
    GBises

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  6. Non, ils n'ont pas tort, c'est vrai. Pourquoi accepter de renoncer à des acquis ?
    C'est un des gros problèmes de ce monde : pour qu'il redevienne pérenne, il faudra accepter des sacrifices que nous ne sommes pas encore prêts à faire.

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  7. "La question étant : "voulez-vous risquer votre confort ?""
    Il faut peut-être être prêt à le risquer, mais en réalité, il ne devrait même pas y avoir besoin d'y renoncer.
    En effet, objectivement, nous disposons d'ores et déjà de tous les moyens techniques et économiques, de toutes les connaissances nécessaires pour faire en sorte que chaque être humain puisse vivre dans un "confort" tout à fait correct sans mettre en péril la survie de la planète.
    Que l'on soit ultra-libéral ou humaniste, on continue d'exploiter la métaphore du gâteau à découper en parts d'autant plus petites que le nombre de convives augmente... mais nous n'en sommes plus là, nous serions tout à fait capables de produire suffisamment de gâteau pour rassasier tout le monde.
    Le problème vient du fait que même dans l'abondance d'un jardin d'Eden nos organisations sociales en viendraient à créer des pénuries et des famines.
    Coluche disait à propos des technocrates:
    "tu leur donne le désert, dans 6 mois il faut qu'ils achètent du sable ailleurs".
    Ces technocrates, ou quelque soit le nom que l'on choisisse de donner aux "méchants", sont en réalité générés par le système lui-même, dont nous faisons également partie, bon gré, mal gré.
    Les prendre pour boucs émissaires, ou adversaire au delà de la légitime défense, ne permet pas d'en sortir. Tout au plus cela permet-il de contenir, de ralentir, de "réguler" un système dont l'essence même est expansionniste... et donc totalitaire.
    Le problème est toujours le même, gérer le rapport entre l'individu et la collectivité. Certaines sociétés tribales s'en sortent plutôt bien à petite échelle... mais dans un monde globalisé...!?
    Nous devons trouver comment vivre comme des individus interdépendants et apprendre à vivre ensemble au cas par cas, au jour le jour, en ne perdant pas de vu que pour pouvoir vivre dans un monde apaisé, il faut que le bonheur des uns fasse le bonheur des autres.
    Ce n'est pas si simple, car aucun système ne peut le garantir une fois pour toute par décret, mais Shaton contribue à nous montrer que ce n'est pas impossible... et que c'est agréable.

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  8. Comme d'habitude, Franck, ton propos est aussi intelligent que pertinent ;)
    Cependant, je ne souscris pas totalement à ton point de vue quand tu écris :
    "En effet, objectivement, nous disposons d'ores et déjà de tous les moyens techniques et économiques, de toutes les connaissances nécessaires pour faire en sorte que chaque être humain puisse vivre dans un "confort" tout à fait correct sans mettre en péril la survie de la planète."
    Je pense que ce n'est pas le cas, et en tout cas que nous ne savons pas encore comment ne pas mettre en péril NOTRE survie sur la planète. Objectivement, le développement durable est toujours du développement ; et le principe selon lequel la science et la technique apporteront toutes les réponses à nos problèmes actuels est faux, car les nouveau problèmes se créent au fur et à mesure que les réponses s'ébauchent.
    Mais sinon, tu parles bien :)

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  9. Je ne parle pas si bien que ça, puisque je suis d'accord avec toi et qu'apparemment tu ne m'as pas compris, bien que tu sois un garçon très intelligent ;-)

    Je ne suis pas pour le développement durable, si j'étais moins pacifique (et moins couard) j'irais d'ailleurs mettre une bombe au Salon de la Consommation Durable (vous avez bien lu!) qui se déroule depuis quelques années à la Porte de Versailles.
    Comme tu le dis durable ou pas, il s'agit toujours de développement... et de croissance.
    Or si l'on fait abstraction des problèmes de répartition, d'organisation, de rapports de pouvoirs... nous avons d'ores et déjà bien assez pour tous... pas besoin de croissance et de fuite en avant.
    Si je continue la comparaison avec les écosystèmes, nous avons besoin de trouver un "climax".
    Et un "climax" ne se décrète pas, il découle de l'équlibre des interactions entre une multitude d'éléments, et plus le nombre et la diversité en sont grands, plus l'équilibre général est stable et l'écosystème pérenne.
    Nous avons largement assez pour le confort de tous, mais malheureusement, le système qui le permet ne peut fonctionner sans croissance... lui n'a pas de climax.

    C'est pour faire vivre le système et pas pour nourrir l'humanité que l'on a recours à l'agriculture intensive, à l'emploi massif de produits chimiques et maintenant aux OGM; alors que si les terres étaient judicieusement réparties et valorisées, les savoir-faire mis en commun et partagés, et si la solidarité entre ceux qui en fonction des aléas climatiques, ne produisent pas assez ou surproduisent, fonctionnait en utilisant les moyens de transports dont nous disposons chacun pourrait subvenir à ses besoins.
    Ce système s'est développé et a permis (très efficacement) de faire face à des pénuries. Aujourd'hui il n'y a plus que des pénuries artificielles nécessaires pour entretenir le système lui-même; alors que nos crises sont d'une façon ou d'une autre, au contraire toutes liées à des problèmes de surproduction.

    Je m'imagine parfois à la place d'un extra-terrestre nous étudiant de loin.
    Je pense qu'il aurait du mal à comprendre comment avec tout ce dont nous disposons (connaissances et moyens techniques compris) nous faisons pour nous débrouiller aussi mal et oeuvrer à la disparition de notre espèce.

    Nous vivons dans un paradis mais nous ne savons pas être heureux.
    Vive l'écologie joyeuse!

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  10. Quelque part, c'est ma lecture qui ne fut pas très bonne :))
    Effectivement, nous sommes parfaitement d'accord.
    "Nous vivons dans un paradis mais nous ne savons pas être heureux.
    Vive l'écologie joyeuse! "
    Tu seras gentil d'arrêter de sortir des slogans que j'aimerais m'approprier, parce qu'après je serai obligé de te les acheter et je n'aurai plus assez de créativité pour en inventer d'autres ;)))

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  11. Tu en as quelques uns qui me plaisent bien aussi... on va pouvoir faire du troc.

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  12. Ha ha ! Bonne idée, créons une bibliothèque d'échange de formules !

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  13. Ouahouh, je me sauve une semaine et vous avez déjà fait le tour des problèmes de l'Humanité pour sauver la planète ! Coool, je n'ai plus qu'à signer en bas alors. Tu m'envoies le formulaire ? :))
    GBises de la part d'un extra-terrestre qui revient parmi vous (pour boire une bière, hein, c'est tout)

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  14. Et oui, c'est fait !
    Tu peux juste t'asseoir et saisir ta chope !
    ;))

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  15. Va falloir lutter pour sa niche ecologique , quant au système actuel il ne va pas tarder à s'écrouler , d'un coup sec

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  16. C'est ça qui est spécial avec l'humain : on croit que ça va s'écrouler... et bim ! ça repart.
    Là ce sera pareil... mais en différent !

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