mardi 8 mars 2011

Quatre euros tous les deux ans

J'ai commencé à en parler lors de mon dernier message : je ne crois plus en la publicité. L'exemple que je vais citer ci-dessous illustre parfaitement le contre-courant que je prends.

Quatre euros tous les deux ans...
Si je vous donne ce chiffre, vous allez penser... Non, vous n'allez rien penser. Vous ne connaissez aucun produit de consommation COURANTE qui grève si peu le budget de vos ménages.
Et pourtant...

Lorsque j'étais plus jeune, j'avais la peau du visage très sensible et je souffrais beaucoup du (fameux) "feu du rasage". Ma bombe de mousse mensuelle, pourtant de bonne marque, ne suffisait pas à m'apaiser. J'étais déjà passé au rasoir trois-lames parce que le une-lame n'était pas très efficace... Je devais le passer cinq fois au même endroit. Notez que le trois-lames aussi, il faut le passer cinq fois, à la différence que le poil est finalement coupé plus à ras... et la peau aussi, d'ailleurs...
Mais là n'est pas mon propos.
J'avais donc le visage en feu après le rasage. J'ai évidemment acheté "la mousse hypo-allergénique", comme le suggérait la pub de ma marque favorite, puis "le gel pour peaux sensibles", suivi de celui "pour peaux ultra-sensibles"... C'était de pire en pire. La publicité m'a convaincu que c'était la faute au "feu du rasage" (toujours lui) et que ma peau se fragilisait par sa faute. Elle m'a ainsi obligé à acheter la "lotion de préparation au feu du rasage", à appliquer avant, suivi du "gel pour peaux hyper-archisensibles" et enfin "le baume après-rasage" gavé d'alcool, qui devait apaiser le feu sur une peau qui avait déjà été préparée par la lotion préventive alors que le gel l'avait empêché d'opérer...
Finalement, c'était une situation digne d'Ubu, du délire absolu et une dépense de 50 euros par mois (au minimum) parce que ces saletés en bombe s'épuisent vite, même quand on ne se rase que tous les deux jours.

Et puis un jour...
Ce fut mon anniversaire, j'allais avoir 35 ans et je souffrais toujours de l'ignoble "feu du rasage"...
Ma douce m'offrit un blaireau en soie de porc et un savon à barbe naturel parfumé à la verveine.
Trois ans plus tard, je n'ai pas fini mon premier savon et j'ai toujours mon blaireau. Certes, j'achète toujours des lames de rasoir, mais je n'ose pas encore passer au coupe-chou cher à nos ancêtres.
Et le feu du rasoir ne m'affecte plus.

J'en déduis que :
- Les substances contenues dans les produits que j'utilisais avant me flinguaient la peau.
- On me volait mon blé sous des motifs parfaitement fallacieux.
- Le gâchis consumériste des cosmétiques est organisé sciemment.
- Il faut faire confiance à son expérience, quand celle-ci est bonne.
- On nous prend tous pour des jambons.
- Il va bientôt falloir que j'achète un nouveau savon, trois ans après le premier... mais j'hésite. Quatre euros, c'est beaucoup...

Bref, à tous les hommes qui souffrent de l'ignoble feu du rasage malgré les trois ou quatre machins trop chers qu'ils se mettent avant, pendant et après, je dis ceci : Arrêtons cette plaisanterie qui ne fait plus rire personne.
Et à toutes les femmes qui constatent que le problème persiste chez leurs conjoints malheureux, j'assène : Offrez-leur un blaireau et un savon à barbe.

Véro, ma bonne Véro, c'est toi la perfection au féminin :)

15 commentaires:

  1. Pour sure ! la perfection est Vero
    qui a vite compris le truc mensonger
    puis a trouve le plus simple..et le meilleur
    un grand merci de ta part a Vero

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  2. Moi, c'est au diktat de la perfection pilaire que j'ai renoncé...
    J'utilise une tondeuse une à deux fois par semaine depuis une quinzaine d'année; elle doit donc être aujourd'hui amortie, même avec tes critères budgétaires.
    Je concède que je fais abstraction de la centrale nucléaire nécessaire pour lui fournir son jus ;-)

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  3. Et j'ajoute : je ne supportais pas l'odeur de toutes ces mousses et gels d'après-massacre !
    Le savon en question est à base d'huile essentielle de verveine citron. Odeur fraîche qui ne dure qu'une petite 1/2 h.
    Voilà, vous savez tout !!! ;-)

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  4. j'ai pas compris...à qui faut-il offir un blaireau...aux femmes? :-)

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  5. OiseauBird, il est manifeste que Véro est la perfection dans ce domaine :)

    Franck, tu es très fort ! Ceci dit, j'aurais été prêt à payer plus cher pour que ma peau ne souffre plus de l'excès de produits dangereux...

    Véro le dit, c'est plus agréable pour son nez... Encore faut-il que je me rase, ce qui n'est pas le cas depuis 3 jours (j'y cours)

    Flo, aux femmes dépourvues de blaireaux, je transmets ce message : "N'en adoptez pas !" :))

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  6. Quel ticket au poil ! :)
    Pareil que Franck, vive le poil, vive les poils, tous à poils... longs si possible ! :p
    Bon, j'arrête, je commence à devenir rasoir...
    GBises

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  7. Et les blaireaux, ça marche aussi pour les portugaises? he he he! j'en ai déjà un à la maison. Et il n'est pas rasoir du tout;o)
    Et il est doux comme un agneau. Et il n'utilise pas toutes ces cochonneries en bombe, non plus.
    Et j'en ai assez dit!

    ***
    Belle journée****

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  8. Mon bien cher G., pour un peu, Franck et toi me feriez passer pour un vil consommateur alors que j'essayais de "dénoncer" :))
    PS : quelle longueur fait ta chevelure, à présent ?

    Bonjour Cildemer ! Il n'y aucune contre-indication :))
    A lire tous les comms', je vais finir par croire que les chiffres officiels mentent : ces "cochonneries en bombe" ne se vendent pas ! ;))
    Belle journée,
    s.

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  9. Ben je commencerai par m'excuser parce que dans la même phrase j'ai employé "ticket" et "poil" et ça pourrait paraître salace...
    Bref, vil consommateur de lames de rasoir, que veux-tu, nous avons tous nos travers. Moi, c'est le travers de porc au paprika parce qu'il se marie particulièrement bien avec la bière.
    Quant à mes cheveux, je sais pas, je ne mesure pas. Y paraît que c'est pas la taille qui compte...
    GBises

    PS : plus sérieusement, le coupe choux c'est vraiment top, mais outre le coup de main nécessaire, il requiert également un entretien parfois contraignant, et surtout un professionnel à proximité capable d'affiler la fragile lame. Cela dit, vous êtes pas trop loin de Thiers. ;)

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  10. "vous êtes pas trop loin de Thiers"
    Pas trop loin... pas trop loin...
    Tout de même, tu vois ça de chez toi...
    C'est comme si je te disais : "t'es pas loin de Caen, tu pourrais aller t'acheter un camembert de temps en temps..." ;)

    BBises

    Ps : N'oublie pas de nous ramener un fût quand tu viendras nous rendre visite, je me charge des travers.

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  11. C'est vrai ça. Il arrive que malgré une expérience personnelle concluante on se laisse encore influencer par des publicités dont l'unique but est pourtant évident: vendre!

    Accent Grave

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  12. C'est pour cela que je n'écoute plus la publicité, son but est trop évident et étouffe le bénéfice du doute qu'on pourrait accorder à telle ou telle firme...
    Bonne fin de semaine,
    sébastien

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  13. Perso, je me laisse la barbe.
    Cette information est d'une importance capitale. N'est-il pas, Vieux Loup ?

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  14. Elle l'est, mon cher vieil ami, elle l'est... :)
    Notamment parce que je te croyais glabre... et par voie de conséquence je ne t'ai jamais connu barbu !

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