Oui, il faut demander pardon. Nous avons été vilains, reconnaissons-le.
Pardon pour avoir fermé les yeux pendant des décennies sur une déforestation sauvage qui permit d'exploiter certains produits indispensables à l'onctuosité de nos produits préférés.
Pardon pour n'avoir pas vu la transition entre cette déforestation sauvage et la création d'un label de durabilité qui légitime rétrospectivement cette déforestation en installant l'état des lieux.
Pardon, dans un même ordre d'idées, de confondre durabilité des cultures et pérennité des sols. Car quand le verger est épuisé, c'est tout le terrain qui est mort.
Pardon d'avoir accepté pendant des années d'entendre toutes les heures, en bon téléphage moyen, qu'un produit saturé en sucre raffiné et en graisse végétale était bon pour la santé des enfants du petit déjeuner au souper.
Pardon de laisser une représentante de l’État se ridiculiser dans une action hautement démagogique mais tout aussi casse-figure en dénigrant ce que nous savons.
Pardon pour cette addiction habile qu'engendrent des produits sur-sucrés au point qu'aucune réflexion n'est plus possible quand on en mange, à l'instar du déni des fumeurs ou des buveurs face à l'évidence.
Pardon pour l'exploitation de populations locales au profit de la goberge collective des pays occidentaux, populations locales dont on loue le fait "qu'elles aient du travail" grâce à nous, braves mangeurs de saletés visqueuses à la recette immonde, et non seulement du travail, mais aussi des grands espaces dégagés de cette forêt tropicale qui faisait rien qu'à être là.
Pardon pour les procès intentés à des produits concurrents moins nocifs, mais à la composition guère plus engageante quand on y regarde de plus près.
Bien entendu, il faut aussi demander pardon de demander pardon, parce qu'on nous objectera à juste titre que les multinationales ne possèdent pas les cultures, lesquelles sont majoritairement la propriété des coopératives locales. Par ailleurs, les mêmes cultures ne nécessitent pas l'emploi massif de pesticides en raison du faible nombre de pestes les atteignant...
Mais de toute façon, pourquoi, vraiment, pourquoi mettre 20 % de cette graisse (et 40 % de sucre blanc) contenant 50 % d'acides gras saturés dans un produit destiné à des enfants ? Qu'est-ce qu'ils nous ont fait pour qu'on leur fasse avaler ça au point de les rendre dépendants ?
Alors pardon à tous. Il fallait bien ça pour relancer un débat récurrent mais étouffé : nous acceptons de manger n'importe quoi et nous ne voulons pas savoir comment est produit et fabriqué ce que nous mangeons.
Et ça, cela ne pardonne pas.
L'envers du verbe sera consacré à mes activités professionnelles en tant qu'auteur, linguiste, animateur et interprète
jeudi 18 juin 2015
mercredi 10 juin 2015
Tout nouveau, tout chaud
L'événement domestique du moment, c'est la création de ma
micro-entreprise. Avant de revenir m'exprimer plus régulièrement sur mes
pages de blogues, j'inaugure mon tout frais site Internet encore en
construction, au nom familier de "Verbe au Vert".
Les informations y sont encore partielles et désordonnées, mais je suis déjà opérationnel pour ma part...
http://verbeauvert.wix.com/sebastienhaton
A bientôt, soyez heureux.
Les informations y sont encore partielles et désordonnées, mais je suis déjà opérationnel pour ma part...
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